Un jour, j’ai trouvé la clef de ma maison
- ChristianH
- 4 oct. 2022
- 2 min de lecture
Un jour, j’ai trouvé la clef de ma maison. Vous savez, ce style de maison où il y a juste une porte et quelques murs autour. De ces murs qui n’en finissent pas de tomber, trouvant leur source intarissable de longévité dans la mission de tenir cette porte résolument fermée. En partie cachée par un enchevêtrement infranchissable de ronces et d’orties, cette maison avait attiré mon regard par l’attrait de son mystère. J’ai acquis alors la certitude qu’en son sein je pourrais y trouver un trésor qui me mettrait dans une félicité profonde et qu’il me fallait absolument passer la porte pour y parvenir. Poussé par cette énergie de lever un mystère et de découvrir une raison pour mon âme de s’exalter, j’ai commencé à débroussailler, avançant avec labeur et habité par cette frustrante impatience motrice. C’est alors que ma faucille a raisonné de ma première victoire. A son contact, un objet effleurant la surface de la terre a émis un joli son. Me penchant afin de découvrir quel était ce musicien inattendu, j’ai découvert avec surprise et bonheur une magnifique clef. Heureux, ébahi, je regardais tour à tour pendant de longs moments la clef et la porte d’entrée de ma maison. Serait-ce elle ? Arrivé devant la porte, impatient, je plongeais la clef dans les entrailles de la serrure. Les rouages grimacèrent et le pêne finit par libérer la lourde porte de sa posture fermée. Par une simple pression de ma main tremblante d’émotion, s’ébrouant de leur rouille, les gonds firent bondir la porte et je pus entrer dans ma maison. Comment décrire ce qui se passa en moi ? A cette heure je ne peux toujours pas le faire. J’appréhende que mes mots ternissent définitivement le bonheur et la beauté de ce que j’ai vécu et trahissent cette magnifique aventure. Aussi je vous espère cette heureuse prise de conscience. Nous n’avons qu’une seule maison, celle de notre cœur.
ChristianH

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